Depuis 2004, la région a connu des changements considérables et les stratégies et les moyens d’action de la société civile se sont largement développés ; des carences persistent néanmoins en matière de financements des acteurs associatifs. Au manque de sources endogènes de financement, s’ajoutent des contrôles renforcés sur l’accès aux fonds étrangers, un contexte de crise économique mondiale, une montée des nationalismes et la lutte contre le terrorisme.
Les récentes études effectuées par le Réseau des fondations internationales des droits de l’Homme révèlent que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord se situent loin derrière la plupart des autres régions du monde, bénéficiant de financements privés et publics limités dans le domaine des droits de l’Homme. La nécessité d’investir dans les sociétés civiles de la région reste donc élevée.
Au vu de la complexité des règlementations existantes et de la diversité des dynamiques nationales, les donateurs traditionnels hésitent souvent à intervenir en proposant un financement de base, ou ne disposent bien souvent ni des mécanismes qui leur permettent de réagir rapidement et de transférer les ressources de façon créative ni des capacités d’accorder des subventions individuelles modestes en grand nombre.
En concentrant son attention sur une région spécifique et sur les acteurs de la société civile isolés et ne pouvant accéder au soutien des bailleurs traditionnels, la Fondation reste un atout majeur pour consolider le rôle central des sociétés civiles dans les processus de démocratisation et pour lutter contre l’impunité, les inégalités et les sources de radicalisation dans la région.