Quelques exemples…
TUNISIE
Grâce à la collecte d’archives numériques par un groupe de militants de la société civile à travers la Tunisie au cours de la période 2016-2018, un fonds documentaire exceptionnel du « Printemps arabe » de 2011 a été remis aux Archives nationales de Tunis en 2017 et a servi à lancer une exposition au musée du Bardo de Tunis le 14 janvier 2019. Cette initiative est un exemple de coopération entre la société civile et les institutions étatiques pour la préservation de la mémoire nationale. Elle a été organisée avec le soutien du ministère de la Culture et sous le patronage de l’ancien président de la République Béji Caïd Essebsi. Mises à la disposition du public, la bibliothèque et l’exposition, qui ont une portée pédagogique, documentaire et artistique, serviront à renforcer la recherche scientifique sur ces évolutions et à préserver la mémoire collective, notamment des jeunes acteurs du changement, et de leurs revendications.
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LIBAN
Dès le début des manifestations d’octobre 2019 au Liban, une plateforme médiatique indépendante unique, lancée par de jeunes militants pro-démocratie, des journalistes, des chercheurs et des designers, investis dans un journalisme critique et factuel, a été soutenue pour offrir un espace aux nombreuses voix et demandes relayées par les jeunes manifestants, et pour promouvoir des alternatives inclusives, justes et démocratiques qui peuvent unir la société libanaise.
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LIBYE
Un festival du film sur les droits de l’Homme inédit a rassemblé une centaine de participants à Tripoli pour promouvoir la coexistence pacifique, le dialogue et la cohésion. Le festival a bénéficié d’une importante couverture médiatique. Les organisateurs ont projeté 70 films et documentaires de 15 pays différents, dont 21 de Libye, qui traitent de sujets tels que les déplacements de populations et les migrations, les conflits armés, et le statut des femmes et des enfants dans la région. Ces films ont renforcé la réflexion critique, le débat et l’engagement citoyen, et ouvert un dialogue sur les questions relatives aux droits de l’Homme avec un large public.
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TUNISIE
Une association de défense des droits des lesbiennes, bisexuels et transsexuels, enregistrée en mai 2016, a loué des bureaux et employé un coordinateur pour organiser un espace féministe multidimensionnel géré par les femmes et pour les femmes visant à interroger les rôles sexo-spécifiques et à remettre en question l’emprise du patriarcat, lors du festival d’art féministe de Tunis ‘Chouftouhonna’ en septembre 2017. Ce festival, le premier de ce genre dans la région, a rassemblé plus de 250 artistes femmes et s’identifiant comme femmes de plus de 50 pays différents afin de repenser le féminisme et les questions qui y sont liées sous de multiples angles. Sur la base du succès rencontré par cet événement, l’association élabore des campagnes au niveau local pour transmettre et enrichir l’expérience du festival, et sensibiliser les publics aux problèmes rencontrés par les femmes dans six gouvernorats isolés (Gafsa, Kairouan, Sfax, Sousse, Bizerte et El Kef).